« Appeuré.. »

Le jeune chiot marchait. À vrai dire, il essayait: Ses pattes refusaient de faire quoi que ce soit. Inspirant profondément, il réussi à avancer, mais d'une démarche lente. Ses oreilles, qui tremblaient légèrement, s'étaient plaquées violamment contre sa nuque dès qu'il était arrivé ici. Sa queue avait ensuite eu le même réflexe. Le temps était gris, le ciel était décoloré, l'endroit était dénué de toute lumière. Le pelage ébouriffé et sâle, Lucky était seul, tremblant. Il aurait tout fait pour que sa mère ou que son père vienne. Pour sa mère, c'était impossible: L'endroit était interdit aux chiennes. Mais son père.. Il poussa un gémissement rauque et plaintif; appelant son père. Tournant sur lui même, il posait des regards furtifs dans toutes les directions possibles, sans avoir un mal de cou.

Attiré par son instinct paternel,le grand mâle patrouillait depuis un bon moment. Quand il senti l'odeur de Lucky,il s'élança,cros découverts et les yeux foudroyants. Il attrapa Lucky par la peau du cou sans ralentir son allure et le transporta plus loin. Son regard incendiaire se posa sur Lucky,regard qui s'adoucit aussitôt.

• Luxky...

Le chiot, la respiration haletante, sentit qu'on le soulevait du sol. Frappé d'horreur, son tremblement eu une vitesse incroyable. Mais quand Luccky s'appercut qu'il s'agissait de son père, il s'arrêtèrent légèrement. Maintenant au sol, il regarda sur celui-ci, l'air honteux et triste.

« M..Mer..Merci, P..papa.

Agonisa t-il à mi-voix, respirant d'un souffle sacadé. Après quelques minutes, la vitesse de son pouls s'arrêta momentanément.

« ..Où, sommes-nous..?

Demanda le chiot, qui regardait tristement son poil qui s'était recouvert de sang; les batailles devaient être nombreuses.

« Sur des Terres qui ne sont pas faites pour les chiots.

Il regardait le chiot avec un mélange de sévérité,mais aussi de peur. Il avait eu très peur pour lui. Il aurait pu se faire dévorer par un rapace,englouti dans les eaux,disparu dans les entrailles de la terre et pire encore.
Donnant une douce lèche pour enlever le sng coagulé sur les poils de Lucky,il ferma résoluement la bouche. Il ne lâcherait aucun mots sur les Terres Violentes

Il eu une fausse moue; ce n'était pas si effrayant, après tout. Mais Dreaming ne semblait pas du même avis, pas du tout. Lucky soupira, dévastant l'endroit du regard. Il donna un coup de langue sur sa patte, qu'il essuya sur son poitrail, enlevant un peu de sang. Le chiot regarda son père, et répondit:

« D'accord.. Pourquoi tout ce sang?

La dernière question s'était rapidement échappée, qu'il n'avait même pas eu le temps de se contrôler.

Dreaming se contenta de garder un silence obstiné. Il ne dévoilerait pas la vraie et terrible nature et donction de cette Terre. Il regarda avec dégoût l'herbe pourpre,les arbres morts et les vautours planant dans le ciel,comme s'ils croyaient que le père et son fils seraient immédiatement foudroyés. Violence se contenta d'un sourd grognement et d'un grand bond en l'air pour les faire fuir rapidement.
Reposant son regard sur Lucky,il eut un très léger sourire,sourire tendre et protecteur.

« On rentre...

Avec un petit haussement d'épaule, il esquissa un sourire, en pensant que peut-être, c'est lui qui protegerait son fils. Il se fit un petit plaisir, imaginant cette scène. Mais son bonheur disparu tout de suite, quand il pensa que ce serait peut-être un des vrais chiots de Dreaming qui le serrait.. Il dévia les yeux et les fixèrent au sol, et il répondit d'un ton morne:

« Mmmh.. Ok.

Il emboîta le pas, un pas pensif et préocuppé. Il posa un bref regard vers les vautours qui partaient en rennifflant avec mépris.

« Je ne pourrais jamais te remplacer Lucky,soit bien sûr de ça. Jamais,jamais,jamais.

Trotinnant doucement pour ne pas perdre son chiot de vue,il souriait gaiement,fredonnant légèrement une chanson. La chanson,la première chanson que Lucky avait jamais entendu. Ca avait été son mopyen pour lui redonner confiance en lui. Enfin c'est du passé,et une autre histoire.

Lucky ne répondit pas, essayant tant bien que mal de savoir ce que voulait réellement dire ces mots, comme si il était trop ému et touché pour déchiffrer ce qu'il vennait de lui dire; si promettre est un trop gros mot. Une larme s'écrasa au sol, puis les paroles lui traversèrent l'esprit comme une masse d'eau froide qui lui tombait subitement dans l'estomac. Puis, il s'immobilisa, et sans le regarder, il dit:

« Continue. Continue, ça me fais du bien.

Sa réponse était briève et simple, et très sentimentale. Il voulait toujours entendre ce que son père avait à dire de lui, cela lui remonta plus que rien d'autre le moral.

Vidant son sac à pensées,Dreaming gardait les yeux fermés,le coeur batant.Il n'avait pas peur. Il se fichait de se que les autres pouvaient lui dire.

« Je n'ai jamaiss vu,ni rencontré un chiot comme toi. Toutes les qualités sont sûrement dans ton jeune être. Quand je t'ai rencontré,je me suis dit : S'il ne peux pas prendre ma relève quand je partirais,personne d'autre ne le pourra. Et très vite,au fil du temps,je constructifia ma pensée pour qu'elle soit aussi dure que du béton,inébralable car elle est vraie.

Il entrouvrit légèrement les yeux,attendant la réponse de Lucky. Allait-il crier ? Pleurer ? Ne rien dire ? Parfois,Dreaming se demandait qui était vraiment son chiot

Lucky retint sa respiration, écoutant son récit, le coeur battant à tout rompre. Il savait que celui de son père battait avec lui, alors il ne craignait d'être humilié. Immobilisé, ne bougeant pas du tout, il entendait ces paroles avec passion et amour, doutant un peu que ceci soit verritablement vrai. Soudain, quand Dreaming ne s'y attendait pas, Lucky se retourna, courant rapidement vers son papa. Il se colla contre lui, murmurant continuellement des "je t'aime" sincères, mais ce n'était que des mots. Il n'osait imaginer ce que ce serrait, sans lui.